Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus invite ses disciples – et chacun de nous – à ne pas se laisser abattre face aux détresses de notre monde. Persécutions, mort, fin des temps… rien de tout cela ne met fin à la vie du disciple du Christ. Au cœur de l’épreuve, Jésus nous appelle à mener le bon combat pour recevoir la vie éternelle. Et il nous dit : « C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. » (Lc 21,19)
Suivre le Christ ne nous met pas à l’abri des souffrances ou des détresses. Saint Paul en a fait l’expérience. Dans sa lettre aux Corinthiens (2 Co 11, 24- 28), il raconte les épreuves vécues dans l’annonce de l’Évangile. Mais loin de s’en plaindre, il y trouve même un motif de fierté : « La détresse produit la persévérance. » (Rm 5,3)
Pour illustrer cela, imaginons cette petite histoire. Un homme planta une graine et vint chaque jour l’arroser. Les jours passèrent, puis les semaines… et rien ne poussait. Autour de lui, on se moquait : « Abandonne, ta graine est morte ! » Mais lui continua, croyant qu’un travail invisible se faisait sous la terre. Six ans plus tard, une pousse apparut. C’était un bambou. En quelques semaines, il atteignit plus de dix mètres de haut. Pendant tout ce temps, il avait construit des racines profondes, invisibles, mais solides.
La persévérance, c’est un peu ça. Continuer malgré les difficultés, sans se décourager. Prendre soin de la graine que Dieu a semée en nous au baptême. Croire qu’Il agit même quand rien ne semble bouger. C’est prier, aimer, espérer quand tout paraît immobile. C’est croire qu’il y a plus grand : la vie éternelle, dont les racines se fortifient dans la persévérance quotidienne.