L’Évangile de dimanche dernier nous a présenté la rencontre entre Jésus et un homme qui vient à sa rencontre pour lui demander ce qu’il faut faire pour obtenir le royaume des cieux. Une belle démarche, mais qui s’achève sur une note de tristesse, car comme le rapporte Marc, « il s’en alla tout triste, car il avait de grands biens ». Ce dimanche, c’est une autre préoccupation qui est posée à Jésus, cette fois par ses disciples : « Accorde-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. »
Cette demande de siéger aux côtés d’une figure de pouvoir, comme dans l’Évangile, suscite des réflexions profondes sur la nature de la gloire et sur la quête de reconnaissance. Les disciples aspirent ici à un statut privilégié auprès de Jésus, exprimant un désir universel et intemporel : celui d’accéder à une position de pouvoir et d’honneur.
Ce désir des disciples résonne avec notre propre vie, particulièrement avec notre perspective en tant que chrétiens. L’Évangile nous invite à revisiter nos ambitions. Plutôt que de chercher la reconnaissance ou les privilèges, nous sommes appelés à nous mettre au service des autres, à embrasser la vulnérabilité et à porter les fardeaux de nos frères et sœurs. Dans une société obsédée par le statut et la reconnaissance, ce message n’a jamais été aussi pertinent. C’est cela que Jésus nous demande : être à sa véritable droite et à sa gauche, non pas en termes de pouvoir, mais de service et de dévouement.
Il est alors essentiel de se poser la question : que signifie la gloire dans un monde où les valeurs sont souvent déformées ? La gloire que recherchent les disciples n’est pas celle que Jésus incarne. Pour lui, la véritable grandeur réside dans l’humilité, dans le service aux autres, et dans la capacité à souffrir par amour pour eux. En tournant son regard vers la croix, Jésus nous montre que le chemin vers la gloire véritable est jalonné de sacrifices et d’amour inconditionnel.
La demande des disciples n’est pas seulement une quête de pouvoir, elle reflète aussi notre propre humanité. Nous devons être vigilants et conscients de nos propres désirs de grandeur. Par l’exemple de Jésus, nous apprenons que la véritable gloire ne se mesure pas à notre position, mais à notre capacité à aimer et à servir.
Ce passage nous invite également à réfléchir à notre engagement au sein de la paroisse. En effet, celle-ci a encore grandement besoin de catéchistes, de bénévoles, de sacristains, bref, de chacun d’entre nous. Nous avons tant de talents à offrir au service de la communauté. C’est en nous rendant disponibles pour nos frères et sœurs au sein de la communauté que nous occuperons véritablement les places à la droite et à la gauche du Christ. C’est aussi une occasion de rendre grâce à Dieu pour nos frères et sœurs qui, dès le début de l’année, voir pendant plusieurs années, ont choisi d’occuper ces places de la droite et de la gauche en se consacrant généreusement au service de notre paroisse.