Cette semaine, nous allons fêter l’Ascension de Jésus.
Cette fête, située 40 jours après Pâques, célèbre l’entrée du Christ dans la gloire de Dieu.
À cette étape, se manifeste la pleine divinité de Jésus. Les apôtres, qui vivaient une relation humaine concrète avec lui, doivent modifier cette relation. Dans le récit de l’Évangile, Luc précise qu’au moment où Jésus est emporté au ciel, ils se prosternent devant lui : ce mouvement d’adoration était réservé à Dieu seul – et n’est mentionné qu’à cet endroit dans l’évangile de Luc. Ils ont reconnu la divinité de Jésus. Et, retournant à Jérusalem, dans le Temple, ils bénissent Dieu sans cesse ; ils éprouvent une grande joie : la séparation d’avec Jésus n’est pas une épreuve douloureuse, mais le passage à un autre mode de relation, qui les comble.
Dans l’attente de l’Esprit-Saint
Pour nous, qui pouvons parfois avoir tendance à réduire Jésus à sa dimension humaine, c’est une invitation à l’accueillir davantage dans sa dimension divine, dont la « logique » n’est pas forcément la nôtre. L’Esprit-Saint nous sera donné pour faire ce chemin, pour être avec lui, nous revêtir de « cette puissance venue d’en-haut. »
« Je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. » Nous nous y préparons ; les dix jours qui séparent l’Ascension de la Pentecôte, pendant lesquels nous devons « demeurer dans la ville », c’est-à-dire dans notre cadre concret, sont un temps pour nous préparer à la venue de l’Esprit-Saint.
L’Ascension : le mystère de l’espérance pour chacun
L’Ascension du Christ nous ouvre à l’espérance : notre vocation finale est d’être élevé en Dieu, c’est-à-dire d’être, nous aussi, un jour auprès du Père : c’est la plénitude à laquelle nous sommes tous appelés. « Aujourd’hui, notre Seigneur Jésus Christ monte au ciel ; que notre cœur y monte avec lui » (St Augustin). Dès maintenant, fixons-nous là où se trouve le Christ : « Cherchez les choses d’en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu » (Col 3), adoptant un mode de vie, des choix, qui nous unissent toujours plus à lui.
À la messe, la prière après la communion nous y invite :
« Mets en nos cœurs un grand désir d’être unis au Christ, en qui notre nature humaine est déjà auprès de toi. »
Puissions-nous dans les quelques jours qui nous séparent de la Pentecôte, préparer notre cœur à recevoir l’Esprit-Saint, non en gardant les yeux levés au ciel vers l’absence de Jésus, mais en demeurant en sa présence dans tout ce que nous vivons !