« Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean et il gravit la montagne pour prier… »
Peut-être regardons-nous avec quelque envie ces 3 disciples qui ont vécu cette expérience unique et magnifique de la transfiguration ? Ah, si nous-mêmes avions été les témoins directs d’une telle rencontre, est-ce que notre vie n’en aurait pas été « transformée » (transfigurée) ?
Il y a trois semaines, j’ai eu la grâce, avec le P. Gabriel et 46 prêtres du diocèse de Nanterre de vivre une semaine de retraite en silence à Ars, dans le célèbre village du curé d’Ars.
Au soir du 19 février 1818, après avoir parcouru à pied les 30 Km qui séparent Ecully du village d’Ars, Jean-Marie Vianney, perdu dans un épais brouillard, demande le chemin de sa nouvelle paroisse à un petit berger : Antoine Givre. Pour le remercier, Jean-Marie Vianney lui répond : « Tu m’as montré le chemin d’Ars, je te montrerai le chemin du ciel ». N’est-ce pas ce que Jésus fait aussi avec ses 3 disciples : il leur montrer le chemin du ciel, la gloire de Dieu, pour les conforter à l’avance dans leur foi et les préparer aux heures ténébreuses de la passion ? «
Si nous réalisions ce qu’est la messe, nous en mourrions de joie ! » disait encore le curé d’Ars. Est-ce que ce temps de carême ne pourrait pas être un temps privilégié pour reprendre conscience que ce Rendez-vous dominical de l’eucharistie est en fait une grâce extraordinaire ? Un temps de profonde rencontre avec Jésus, dans sa Parole, et dans son « pain transfiguré », un temps où le Père nous redit, comme dans le récit de la Transfiguration : « Celui-ci est mon Fils que j’ai choisi, écoutez-le ! »
Saint Luc est le seul à préciser que Jésus les emmène sur la montagne « POUR PRIER ». De même, l’eucharistie est le lieu par excellence de la prière, puisque, comme le dit encore Jean-Marie Vianney : « Que fait le Seigneur dans la messe ? Il nous attend ! »
Que ces paroles du curé d’Ars nous renouvellent en ce carême dans le désir de l’écouter, de l’aimer et de nous émerveiller de lui :
« Il n’y a rien de plus grand que l’eucharistie : Venez à Jésus, venez vivre de lui afin de vivre pour lui ! »
« Ne dites pas que vous n’en êtes pas digne. C’est vrai : vous n’en êtes pas digne, mais vous en avez besoin ».
« Quand nous avons communié, si quelqu’un nous disait : “Qu’emportez-vous dans votre maison ?”, nous pourrions répondre : « J’emporte le ciel ».
Bon carême !