Dieu jardinier d’Amour

Dieu jardinier d’Amour

Les textes de ce dimanche nous invitent à la confiance en Dieu : Dieu, « jardinier d’amour », selon les mots du poète.

En effet, nous sommes chacun une terre où est plantée la semence de Dieu. A entendre les paroles d’Ezéchiel, puis de Jésus lui-même, c’est Dieu qui a semé la semence, qui la fait grandir, qui la rend féconde. Alors, nous ? Quelle est notre part ?

Notre part n’est-elle pas celle de l’abandon ? Confier à Dieu la terre que je suis ? Accepter que le jardinier ne soit pas moi, mais Jésus lui-même. Lui faire confiance et lui remettre tout ce que je vis.

Laisser le jardinier œuvrer en moi, c’est, bien sûr, d’abord, choisir les bonnes graines : discerner ce qui vient de Dieu et ce qui ne vient pas de lui. C’est lui donner sa place de jardinier : le laisser retourner ma terre, en ôter les cailloux, creuser les sillons… C’est ajuster mon regard au sien : ne pas vouloir décider de ce qui ferait du bien à ma terre, mais accueillir ce qui est semé et s’abandonner à sa présence dans la confiance. C’est Dieu qui féconde la terre, ce n’est pas moi.

Accueillir la présence du jardinier dans notre terre, c’est se positionner pour l’espérance : la petite pousse qui est au fond de moi, fragile, ballottée par les événements, la petite graine de moutarde, un peu enfouie, peut devenir un arbre magnifique. Aucune terre n’est stérile pour Dieu. « Je relève l’arbre renversé… et (fais) reverdir l’arbre sec. »

Même si nous sommes dans une situation douloureuse, injuste, c’est confier ma vie desséchée ou craquelée à celui qui peut – et qui veut – en tirer une fécondité. Ni notre propre terre, ni celle de celui ou celle dont nous doutons aujourd’hui n’est stérile. Ces petits riens que je te donne chaque jour, Seigneur, ces toutes petites choses de ma vie, ces joies et ces douleurs que je te remets, auxquelles je ne m’accroche pas, tu les fécondes, tu leur fais porter du fruit : un fruit qui n’est pas forcément celui que j’imaginais, mais qui pourra accueillir les oiseaux du ciel, c’est-à-dire nourrir la foi de notre entourage.

Seigneur, donne nous de nous abandonner davantage à Toi ! Viens féconder la terre de nos cœurs, afin qu’elle soit accueillante à tous ceux que Tu nous envoies!