Commentaire d’évangile

Commentaire d’évangile

Dimanche 8 mai
4ème dimanche de Pâques

Évangile de Jean 10, 27-30

Les évangiles des dimanches précédents nous relataient les apparitions du Christ ressuscité à ses disciples. Aujourd’hui, dans le passage que nous lisons, Jésus confirme sa messianité en s’identifiant au pasteur attendu : le Bon Berger annoncé par le prophète Ezéchiel. Il a pour mission de connaître, conduire ses brebis et de leur donner la vie éternelle. Pourquoi ces quelques verset sont-ils si important pour nous ?

Qu’est-ce qui caractérise les brebis ?

Au v. 27 « Elles écoutent ma voix, moi je les connais, et elles me suivent ». Elles écoutent la voix qui leur parle et les appelle.  Il existe une sorte de connivence entre le berger et les brebis. Le Christ nous appelle car il connaît chacun dans ses particularités et originalités, mais il respecte notre liberté, ne nous impose aucune réponse.

Parfois, nous tendons mal l’oreille, et suivons de mauvais bergers. Nous sommes épuisés, désespérés, prêts à croire et suivre les premiers magiciens et vendeurs de bonheurs éphémères et frelatés. Nous ne savons pas, ou plus, discerner le vrai Bon berger.

Le don de la vie éternelle v. 28

Christ ressuscité, le Bon Berger, « donne la vie éternelle » aux brebis qui le suivent. Ce don n’est pas à venir, mais présent, donné ici et maintenant et reste à jamais valide. La mort n’est pas la fin de la vie, mais passage vers le Père.

Cette vie éternelle est l’œuvre salvifique du Christ, elle est le fruit de sa Passion, de sa mort et de son élévation auprès du Père pour nous sauver et nous permettre de participer à cette vie divine.

En conséquence, ceux qui écoutent sa voix, c’est à dire qui ont la foi, lui font entièrement confiance, ne périront pas. Ils ont la certitude que Christ ressuscité vainqueur de la mort les protègera et leur donnera la force de surmonter les épreuves, de fuir les mauvais bergers : « personne ne les arrachera de ma main » Dans la bible, cette main est l’image de la puissance protectrice de Dieu.

Le Christ et le Père v 29

Qui est véritablement Jésus ? Celui qui accomplit parfaitement les œuvres du Père, le seul Dieu, puisqu’il « est plus grand que tout ». Le parallélisme existant entre les v. 28 et 29 exprime l’unité d’action entre le Père et le Fils. Elle n’est pas fusion mais communion parfaite. Elle seule fonde la sécurité définitive des brebis qui suivent le Christ, parce qu’elles croient en lui, écoutent ses paroles.

« Le Père et moi, nous sommes UN » v 30.

 Lorsque Jésus parle de lui-même, c’est à peu près toujours pour se référer au Père. En Jn 14,8-10 Philippe demande à Jésus : « Montre-nous le Père », il répond : « Voilà si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ? Qui me voit, voit le Père ».

Jésus ne veut pas donner une définition du Père, car définir Dieu reviendrait à l’enfermer, lui mettre des limites. L’intimité profonde unissant le Père et son Fils ne se limite pas égoïstement à eux deux ; elle est orientée vers ceux que Jésus appelle « Mes Brebis ». L’incarnation du Fils fait connaître aux hommes le vrai nom de Dieu, son visage de Père : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique » (3,16).

Il veut que nous écoutions sa voix pour le découvrir entrer en relation avec Lui par son fils unique, Jésus-Christ. Si nous le suivons, il nous donne la vie divine, nous entraîne dans sa relation unique de Père à Fils.

Conséquences :

Suivre le Christ, écouter sa voix fait de nous des disciples.

Nous suivons le Christ en nous mettant à l’écoute de sa Parole et en la mettant en pratique. En effet, de même que le Père a envoyé son Fils dans le monde pour révéler son amour infini, nous sommes appelés à la même tâche : Inciter nos frères à le suivre, donner à notre tour la vie divine dont nous jouissons en Christ en devenant des serviteurs : « Qui croit en moi fera lui aussi les œuvres que je fais : il en fera même de plus grandes, parce que je vais au Père » dit Jésus en Jn 14, 12. 

Suivre le Christ, c’est agir comme le Christ, par Lui, avec Lui et en Lui, aller jusqu’au bout, peut-être même, aller jusqu’au témoignage suprême du martyre.

« Le Seigneur est mon Berger, je ne manque de rien ;

Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal,

Car tu es avec moi, ton bâton me guide et me rassure. »

Psaume 22

Evangile de Jean 10, 27-30

27 En ce temps là, Jésus déclara : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent.

28 Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.

29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père.

30 Le Père et moi, nous sommes UN. »