Quel est votre avis ?
Voici un midrash – c’est-à-dire une histoire pédagogique juive – qu’on m’a racontée.
« Un rabbin très connu, au bord de la mort, est entouré de ses disciples qui veulent avoir un dernier enseignement de leur maître et lui demandent de leur livrer son testament. Et lui de répondre : l’important, c’est la question. »
Dans la Bible Dieu questionne souvent, par exemple : Adam où es-tu ? à Elie : Que fais-tu ici Elie ? ou à Isaïe : Qui enverrai-je ? ou bien à Jérémie : Qui a doté l’homme d’une bouche ?
Dans l’évangile , Jésus aussi questionne souvent : Pour les gens, qui suis-je ? Et vous, que dites-vous que je suis ? Que veux tu que je fasse pour toi ? Que cherchez-vous ? Pierre, m’aimes-tu ?
Cette pratique du questionnement n’est pas uniquement un procédé littéraire, c’est un vrai enseignement. En effet, je retiens davantage une réponse à une question que je me pose.
Questionner permet ainsi à deux interlocuteurs de se mettre au moins d’accord, sinon sur la réponse, au moins sur le sujet traité.
Dans nos échanges, et notamment avec nos enfants, ne pourrait-on pas utiliser davantage le questionnement au lieu d’affirmations qu’on assène à nos interlocuteurs ?