Ce Dimanche de la Pentecôte, l’Evangile de Jean relate que les disciples étaient enfermés : « les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des juifs ».
Les disciples avaient certainement de bonnes raisons d’avoir peur et de s’enfermer.
Chacun a peut-être aussi de bonnes raisons d’avoir peur dans ce monde qui change très vite, où l’incertitude et les menaces en tout genre prédominent. Il y a aussi parfois la tentation de ne plus se reconnaitre dans une société déchristianisée où les mœurs s’éloignent de tout repère chrétien. Reconnaissons-le, nous sommes à des degrés différents comme enfermés par crainte, au même titre que les disciples il y a deux mille ans.
Mais Jésus nous confie aujourd’hui son Esprit Saint pour que nous quittions nos peurs. Rappelons-nous cet appel retentissant de Saint Jean-Paul II : « N’ayez pas peur ! ». Car notre vie chrétienne est appelée, non pas à s’enfermer, mais à être pleinement dans le monde, à aimer de charité nos contemporains qui nous entourent. La peur n’est pas bonne conseillère. Il nous faut entendre cet appel du Seigneur à annoncer la bonne nouvelle, baptiser, pardonner et, par dessus-tout, il nous est demandé d’aimer ce monde comme le Seigneur nous aime.
L’Esprit Saint de Dieu est justement cette force, cette sagesse, cette intelligence, cet Esprit de conseil qui peut nous guider et nous donner à aimer en vérité, là où nous vivons. L’Esprit Saint que nous recevons est cette présence de Dieu en chacun de nous qui fait écho à cette parole de Jésus : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20).
De façon très concrète, chacun peut prier et demander à l’Esprit Saint de nous envoyer pour annoncer la bonne nouvelle. Pour l’un ce sera de visiter une personne seule ou malade, pour un autre de se réconcilier avec un proche, pour d’autres encore de partager et de témoigner de leur foi. Demandons à l’Esprit Saint de raviver notre foi, notre Espérance et notre Charité.