Des ténèbres à la lumière

Des ténèbres à la lumière

La période de Noël est habitée par un contraste fort : celui de la nuit et de la lumière. Les messes Rorate le manifestent bien : nous marchons vers l’Eglise Saint-Justin dans la nuit, puis nous y entrons et la voyons illuminée d’innombrables flammes qui nous éveillent chaleureusement à la joie.

 « Alors se dessilleront les yeux des aveugles » (Isaïe 35,5), entendons-nous ce dimanche. Le mot « dessiller » désigne une action extérieure : ce mot, utilisé anciennement dans la fauconnerie pour le dressage des oiseaux, signifie « ouvrir les yeux de quelqu’un à une réalité qu’il ignore ». Seul Dieu lui-même peut ouvrir nos yeux, les ouvrir à sa présence en nous et autour de nous, au cœur même des épreuves ou des contradictions. Seul le Seigneur lui-même peut nous aider à sortir de nos ténèbres, à dessiller nos yeux, pour entrer dans son regard sur toute chose.

Le Christ qui vient bientôt à Noël, est la « lumière du monde » (Jean 8,12). Cette période de l’Avent nous invite à chercher et à demander cette lumière intérieure qu’Il est, Lui-même, en nous et autour de nous. La lumière donne vie, elle est source de joie, elle nous tient éveillé et nous permet d’avancer d’un pas sûr. Dieu seul peut nous donner cette grâce, mais il nous faut la demander, et pour cela osons quitter l’agitation si spécifique à cette période de Noël, et ouvrir un espace intérieur pour recevoir sa grâce.

« Les aveugles retrouvent la vue … » (Mt 11, 5) Seigneur, toi qui as ouvert les yeux des aveugles, fais-moi sortir de mon aveuglement pour que ta lumière illumine ma vie et que je discerne tes sentiers ! Seigneur viens nous sauver, Dieu avec nous, Emmanuel !