Ce dimanche est le « dimanche de la miséricorde ». St Jean-Paul II institua cette fête en 2000 et la plaça le dimanche après Pâques.
La miséricorde, ce sont les entrailles même de Dieu, c’est son identité même : « Dieu n’est qu’amour », disait le père Varillon . Dès le début, à la vue du péché qui détruit l’homme, ses « entrailles sont bouleversées » (Gn 6,6), et cet amour miséricordieux s’exprimera tout au long de son histoire avec les hommes, au point qu’« il s’est anéanti lui-même en se faisant semblable aux hommes » (Ph2) pour les restaurer dans leur identité de créature à la ressemblance de Dieu, et leur permettre de participer davantage à la vie divine. Comme le dit un texte de l’Eglise ancienne :
Il s’est fait semblable à moi pour que je le revête.
Je n’ai pas été effrayé en le voyant, car il est ma miséricorde
Il a pris ma nature pour que je le comprenne
Et mon visage pour que je ne me détourne pas de lui. (Ode de Salomon)
Durant toute sa vie, Jésus n’a été que miséricorde : guérissant, prenant compassion des foules affamées, allant rechercher celui qui était perdu, pardonnant, gardant toujours un regard d’espérance sur chacun. Souffrant sa passion à cause de notre péché, il pardonne encore, sur la croix : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Les blessures de Jésus sur la croix sont blessures de sa miséricorde bafouée.
Et c’est en s’approchant de ces blessures là que Thomas le reconnaît. « Avance ta main, et mets-la dans mon côté, et ne sois pas incrédule, mais croyant. »
Alors, il peut s’écrier : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
A nous aussi, il est donné de reconnaître que la résurrection du Christ est la victoire de la miséricorde. Faire l’expérience de la miséricorde de Dieu, c’est accueillir son pardon, son regard d’espérance sur nous et nous laisser toucher par son Amour qui nous recrée. Lorsque je relis ma journée, je peux constater que les bontés du Seigneur sont plus nombreuses que mes misères. Je ne peux qu’être émerveillé par la miséricorde de Dieu pour moi.
La miséricorde du Seigneur, à jamais je la chanterai !