Les mots de la Bible

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La résurrection des morts

Dans la Bible, les patriarches et les prophètes ne croyaient pas en une existence après la mort. Les morts descendaient au « shéol » et tombaient dans l’oubli. La seule manière de « continuer à vivre » consistait à survivre dans sa descendance.

Petit à petit, Israël a commencé à reconnaître en Dieu le maître de la vie et de la mort. « Le Seigneur fait mourir et fait vivre, il fait descendre au shéol et en fait remonter. » (1 Samuel 2,6) Ce texte affirme que Dieu peut rendre la vie aux morts.

Les penseurs bibliques ont été également mis en face d’un dilemme. Comment comprendre que des justes puissent vivre dans le malheur, alors que des impies prospèrent. Pour résoudre cette question commence à émerger la perspective d’une rétribution dans une autre vie.

Puis le dernier pas est franchi lorsqu’en 166 avant Jésus Christ, de nombreux Juifs sont tués au nom de leur foi. Ils ont alors pensé que Dieu ne pouvait pas les abandonner à la mort, eux qui donnaient leur vie par fidélité à leur foi : « le roi du monde nous ressuscitera pour nous donner une vie éternelle à nous qui mourons pour ses lois. »  (2 Maccabées 7,9). La résurrection des morts est ainsi nettement affirmée.

Au temps de Jésus, la foi en la résurrection était largement répandue chez les Juifs sauf pour les sadducéens, un courant du judaïsme. En revanche personne ne pouvait imaginer ni la date ni la forme que prendrait cette résurrection des morts. D’où la perplexité des apôtres lors de la résurrection de Jésus.