Heureux
A la Toussaint l’Eglise a l’habitude de lire le passage de l’Evangile de Matthieu intitulé « Les béatitudes » où Jésus dit par 8 fois « heureux … »
On trouve ces mots « bonheur » ou « heureux » en de nombreux endroits de l’Ancien Testament ou dans la bouche de Jésus.
Dans l’Ancien Testament, quand la foi en la vie après la mort n’avait pas encore été précisée, le bonheur de l’être humain s’inscrivait dans les réussites matérielles ou terrestres : la descendance, la richesse, la réussite sociale, la paix.
Puis quand Israël a compris peu à peu que Dieu ne pouvait abandonner ses amis dans une mort sans fin, les « sages » ont élargi le bonheur à la fécondité spirituelle et à la proximité avec Dieu : Ps 73,28 « Mon bonheur à moi, c’est d’être près de Dieu ».
Dans l’Evangile, cette phrase du psaume trouve son accomplissement dans le disciple qui accueille le Christ et le Royaume de Dieu, car c’est accueillir Dieu lui-même. »
Etre heureux c’est « chercher d’abord le Royaume de Dieu et sa justice » car « tout le reste vous sera donné en abondance ». Matthieu 6,33
Il y a ainsi un renversement des valeurs du bonheur : « Mon seul bonheur c’est toi » peuvent se dire l’un à l’autre les fiancés. Cette expression devrait se vérifier aussi avec Dieu qui est tout amour et à l’origine de tout amour.
Etre heureux, loin d’être une attitude passive, est une marche en présence de Dieu effectuée par celui qui met toute sa confiance en Lui.