Dans le CREDO pendant la messe nous disons : « Je crois à la sainte Eglise catholique… à la communion des saints. » Je crois évidemment à ces deux phrases, mais conscient de ce qui est défectueux dans l’Église et qui est régulièrement rendu publique, je me demande parfois, comment comprendre ce que nous disons ?
La Fête de la Toussaint nous rappelle les différentes parties de l’Église :
– l’Église « triomphante » de ceux qui se réjouissent déjà dans la gloire de Dieu
– l’Église « pénitente » des défunts qui se laissent purifier pour entrer dans la plénitude de la vie
– l’Eglise des « pèlerins » sur la terre ou « militante », encore en combat pour se détacher du mal.
Pour l’Église « militante », le combat n’est pas fini ! L’Esprit Dieu est à l’œuvre en nous, mais il ne supprime ni les tentations, ni notre liberté. Un ancien champion du bodybuilding disait : « Si tu veux avancer dans ce sport, il faut que tu veuilles devenir champion du monde. Si tu n’as pas la motivation pour devenir champion du monde, ne commence même pas ».
Dans la foi c’est pareil : vouloir être saint c’est croire que Dieu veut accomplir ce qui peut sembler impossible : à travers mes combats contre l’égoïsme, il fait de moi une bénédiction pour les autres et en plus il me rend heureux !
Pour l’Église « pénitente », le cardinal Ratzinger en donnait une interprétation contemporaine : Après notre mort, nous avons la grâce de participer dans une certaine mesure à la connaissance qui est propre à Dieu. Nous regarderons donc notre vie comme Dieu la voit. Certes, il y en aura des aspects où nous serons émerveillés… et parfois nous serons ébranlés par les conséquences du mal causé. Cet ébranlement ne sera donc pas quelque chose d’imposé par Dieu, mais plutôt une profonde contrition. Ainsi, à travers notre prière, les défunts trouvent un soulagement, car ils voient que, malgré leurs péchés, leur mémoire provoque la prière : leurs proches se tournent vers Dieu, ils choisissent et renouvellent l’amour pour eux.
Et l’Église « triomphante » ? C’est l’Église de ceux qui étaient faibles (et ils ne cessaient de le redire!) mais qui ont cru à l’amour de Jésus et à la puissance du Saint-Esprit. Aujourd’hui, vivants auprès de Dieu, ils intercèdent pour nous.
Faisons donc appel aux saints, prions pour nos défunts et surtout renouvelons notre foi et notre volonté d’être disponible à Dieu !