Hosanna ! béni soit celui qui vient
« Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » Cette phrase de l’évangile des Rameaux, qui raconte l’entrée de Jésus à Jérusalem, est si importante que nous la chantons à chaque messe au moment du « sanctus ». Pourquoi une telle importance ?
« Hosanna » vient de l’hébreu « hoshi’ah na » qui signifie « donne le salut ». Cette expression du Psaume 118,25 est associée avec les versets suivants : « béni soit celui qui vient ! … Formez vos cortèges, rameaux en main. » Il s’agit donc d’un sauveur– le messie – qui vient, accompagné de personnes qui l’acclament en portant des rameaux ou des palmes.
Comment ce sauveur vient-il ? l’évangile nous dit qu’il est monté sur un ânon. Beaucoup de détails du récit de l’entrée de Jésus à Jérusalem renvoient à la manière dont Salomon a été sacré roi, à la suite de son père David. Cf. Rois 1,33 : Le roi Salomon est placé sur un âne. Il est entouré de serviteurs, il reçoit l’onction au bord de la rivière Guihone et fait ensuite son entrée dans Jérusalem, acclamé par une foule criant sa joie. Cette description renvoie à la prophétie de Zacharie 9,9 : « Crie de joie, fille de Jérusalem ! voici que ton roi vient à toi, il est juste et victorieux, humble et monté sur un ânon. Il annoncera la paix aux nations. »
Jésus qui entre à Jérusalem est vraiment le messie, le fils de David qui accomplit la prophétie de Zacharie. Comme pour Salomon, il s’agit, pour Jésus d’être reconnu comme le Messie. Mais son investiture est bien déroutante, parce que c’est la croix qui est son trône, le lieu du salut.