La première lecture relate l’arrivée de Pierre chez le Centurion Corneille. (Actes 10,25) Dans les premiers instants de leur rencontre, Corneille se prosterne devant Pierre et Pierre lui demande de se relever.
Ce passage me rappelle de façon très présente un témoignage reçu il y a environ 25 ans d’un Gitan qui devait se rendre à Rome rencontrer le Pape Jean-Paul II pour la canonisation d’un des leurs. Il avait été choisi pour apporter des offrandes en procession et les donner au Pape. Cette personne, avec toute sa culture gitane, nous témoignait combien pour lui il était important de ne pas s’agenouiller devant le Pape : « Je suis un homme comme lui, non je ne m’agenouillerai pas devant lui ! » Arrive le moment de la procession. Au moment où il se trouva devant le Pape, debout, c’est Jean Paul II qui s’agenouilla devant lui. Il tomba alors aussi à genoux.
Nous retrouvons la même situation dans cette première lecture, où Pierre, inspiré par l’Esprit Saint sort des règles établies et va baptiser Corneille. Rappelons que Pierre, Juif, ne pouvait pas fréquenter un païen et encore moins un centurion Romain.
Les règles établies, les conventions, les normes sont bien sûr souvent bonnes et nécessaires mais sont aussi parfois limitantes et peuvent nous enfermer. Ce Dimanche nous sommes invités à ne répondre qu’à une seule loi, un seul commandement : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés ».
Le véritable amour, celui qui est ajusté à Dieu, peut parfois nous déplacer, nous amener à sortir des règles habituelles par le souffle de l’Esprit qui souffle où il veut.
Oui, c’est bien l’Esprit Saint, en premier, qui permet d’éclairer les cœurs et l’intelligence. Il construit l’unité et éclaire nos décisions. Demeurons dans les bras du Seigneur par la prière et demandons à l’Esprit Saint d’ajuster nos actions, nos décisions pour un amour plus profond et authentique.