Que nos yeux s’ouvrent !

Que nos yeux s’ouvrent !

Que nos yeux s’ouvrent

Les évêques ont proposé aux catholiques de prier et jeûner pour que notre société ouvre les yeux et comprenne les vrais enjeux de la loi bioéthique actuellement discutée au sénat. Il nous est demandé de prendre conscience de son enjeu : La loi aborde des sujets qui, d’une manière ou d’une autre,  concernent la PMA, la GPA et l’interruption médical de grossesse jusqu’à 9 mois. Elle aborde aussi d’autres sujets comme la recherche sur les embryons.

Il n’est pas question ici de discuter sur son contenu, mais de regarder notre attitude face à ces enjeux de société.  Sommes-nous d’accord avec cette dérive sociétale ? Croyons-nous que Dieu seul est le « donateur de vie » et que nous ne sommes que ses associés ?  Voulons-nous faire quelque chose ? Croyons-nous en la force de la prière ?

Il y a un paradoxe : Au moment où les hommes commencent à se rendre compte qu’ils doivent respecter l’environnement, ils continuent à régner en maîtres absolus quand il s’agit de l’origine et de la fin de vie.

Depuis des décennies, lentement, les bases de notre société judéo-chrétienne fondée notamment sur le respect de la vie, le droit des enfants, l’accueil de la différence, l’égale dignité de toute personne, quel que soit son handicap, se trouvent ébranlées et mises au rang d’un passé considéré comme ringard.

Il ne s’agit pas de partir en croisade. Car, finalement, nous sommes aussi responsables de cette évolution sociétale. Le mythe du bonheur parfait est ancré en chacun de nous. Penser qu’il réside dans la réussite : être beau, fort, intelligent, riche et finalement être tout-puissant. Quel est notre regard sur une personne qui n’a pas les mêmes facultés intellectuelles, qui a échoué ou dont le physique nous dérange ?

Ne nous leurrons pas ! Le Christ nous appelle à autre chose. Il nous dit : « Je suis doux et humble de cœur. »

Que nos yeux s’ouvrent sur ce qui est en train d’être décidé au Parlement, mais aussi sur nous-mêmes, sur notre rêve de vouloir une société où nous aurions tous les pouvoirs. Laissons retentir cette phrase de l’Evangile de ce jour :

« Convertissez-vous et croyez à l’Evangile. »