Rebâtis mon Eglise qui, tu le vois, tombe en ruine
Saint François d’Assise
Benoît XVI souligne « que nous n’avons pas besoin d’une nouvelle Église de notre invention. Au contraire, ce qu’il faut d’abord et avant tout, c’est bien davantage le renouveau de la foi en la présence de Jésus-Christ qui nous est donnée dans le Saint-Sacrement ».
J’ai visité les environs de la cathédrale Notre-Dame plusieurs fois après l’incendie. Sur l’un des panneaux se trouvait le texte de Mgr Aupetit après l’incendie : « La cathédrale Notre-Dame est d’abord un écrin dont le bijou peut paraître bien dérisoire aux yeux du monde : un morceau de pain dans lequel, par la foi, nous reconnaissons le corps du Christ, la présence réelle de Dieu : ce corps du Seigneur que Marie-Madeleine cherchait au tombeau au matin de Pâques, et que l’aumônier des pompiers est allé chercher en premier dans la fournaise de l’incendie. Car ‘’cette miette de pain’’, c’est la vie de Dieu qui se communique […], elle nous ouvre les portes du Ciel ».
En face de ces questions : quelle cathédrale voulons-nous construire ? Sur quelle action nous mobilisons-nous face à cette Église traînée dans la boue et que l’on nous dit au bord de la ruine ? Qu’est-ce qui est pour nous le plus précieux ? L’un comme l’autre – Benoît XVI et Mgr Aupetit – nous donnent les éléments d’une réponse qui ne peut être que personnelle car elle « dépendra sans doute de notre foi ».
En effet, toute cathédrale, toute église a d’abord pour fondation chacun de nous. Laissons l’Esprit-Saint nous habiter tout entier, afin que s’édifie l’Église du Christ.
« Ne le savez-vous pas ? Votre corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint, lui qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu. » (1Co 6, 19).