Adorons-le !

Adorons-le !

L’Epiphanie est, dans notre culture chrétienne, la « fête des rois mages ». On « tire les rois », celui qui a la fève est roi ou reine. Dans certains pays, c’est le jour où l’on s’échange des cadeaux. C’est un bon moment familial, social, on aime la fête de l’Epiphanie ! Quel est le sens de tout cela ?

L’évangéliste Matthieu nous décrit la visite de ces Mages qui ont vu se lever un astre : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu, en effet, son astre à son lever, et nous sommes venus lui rendre hommage ». Alors, ils se renseignent auprès d’Hérode, à Jérusalem.

Contemplons la scène :

Les Mages sont sans doute de race royale, car ils sont accueillis à la cour du roi Hérode, et qu’ils sont porteurs de présents royaux : or, encens, myrrhe.

De plus, le récit de Matthieu renvoie à plusieurs paroles de l’Ancien Testament :

« Des rois de Saba et de Seba feront leur offrande,

Tous les rois se prosterneront devant lui, tous les païens le serviront » (Ps. 72, 10b, 11)

Ils demandent à Hérode, roi en Israël : « Où est le roi des Juifs, qui vient de naître ? ».

Hérode devient alors jaloux de ce roi concurrent et est animé de projets meurtriers : Il veut savoir où est l’enfant pour le supprimer et être ainsi seul à régner. 

L’enfant roi est dans son logis, avec sa mère. Les Mages apportent des présents dignes de lui, ils ont reconnu sa royauté véritable, ils se prosternent devant lui pour l’adorer.

Et nous, comment nous situons-nous ? Parfois, nous avons l’impression que nous soumettre à Jésus, à l’Evangile, peut menacer notre autorité, notre puissance … Comme si nous portions en nous cette fragilité d’Hérode : « On ne peut pas être deux rois ». Ou bien choisissons-nous de nous incliner devant un Dieu fragile, petit, Lui remettant, sans compter, tout ce qui est riche en nous, nos projets, nos choix, nos relations c’est-à-dire l’or de notre vie ; lui remettant ce qui l’honore, notre temps avec Lui, c’est-à dire notre encens ; mais aussi notre finitude, nos limites, nos pauvretés, c’est notre myrrhe ?

Que cette fête de l’Epiphanie nous rappelle que nous sommes appelés, de par notre baptême, à cette royauté véritable : celle de ceux qui s’inclinent devant l’Enfant Jésus-Roi !