Aimer !
Avec le baptême de Jésus nous commençons le temps ordinaire de l’année liturgique qui coïncide avec les premiers jours de l’année civile. L’Eglise vient de nous faire lire la première épître de Jean, qui nous rappelle sans cesse que Dieu est Amour et qu’il n’y a pas d’autre commandement que celui de l’amour de Dieu et de l’amour des autres. C’est bien cela qui est notre raison d’être, notre objectif final, notre feuille de route pour l’année 2021. Mais qu’est-ce qu’aimer ?
Si on voulait faire la liste de toutes les facettes de l’amour, on obtiendrait quelque chose comme :
Prendre soin, veiller sur, être présent, s’approcher, respecter, être à une juste distance, écouter, comprendre, dialoguer, regarder, connaître, avoir confiance, compter sur, dépendre, donner, prendre du temps, remercier, admirer, s’émerveiller, vouloir le bien, servir, donner la paix et la joie, faire grandir, rendre heureux, faire du bien, sourire, accueillir, rire, pardonner, amour / humour, accompagner, être ensemble, main dans la main, donner la vie, embrasser, respecter, servir, …
Cette liste n’est certainement pas exhaustive et c’est à chacun de la compléter.
Nous voyons ainsi qu’aimer ce n’est pas seulement de l’ordre du ressenti, mais c’est un acte que l’on choisit de poser. Il est alors possible de dépasser l’affectivité pour vivre ce que Jésus nous demande dans l’Evangile : Aime tes ennemis, tes adversaires, ceux vers qui tu n’éprouves aucun sentiment d’affection particulier. Ajustons notre attitude envers eux avec ces quelques verbes cités plus haut.
Mais « Dieu est Amour » nous rappelle Jean. Il nous aime en actes : Il prend soin de nous, nous fait confiance, …Conjuguons tous ces verbes en mettant Dieu comme sujet et accueillons l’immensité de son Amour pour chacun de nous.
Notre réponse sera de L’aimer concrètement. Vivons avec lui ces attitudes de l’amour : Prenons du temps avec lui, écoutons-le, prenons soin de lui, veillons cette année à maintenir sa présence en nous. Comme disait Etty Hillesum, (femme juive déportée à Auschwitz en 1942)
« Je vais t’aider, mon Dieu, à ne pas t’éteindre en moi ».