Baptisés pour former un même corps

Baptisés pour former un même corps

Quelle image parlante que celle du corps, employée par Paul pour parler de l’Eglise !

Nous sommes comme les membres d’un seul corps, chaque membre est important, a une utilité pour que le corps fonctionne correctement. En cette semaine de l’unité, on peut entendre plusieurs choses :

L’unité n’est pas l’uniformité. Nous sommes différents et complémentaires, et cette diversité est nécessaire :  Vivre l’unité entre nos Eglises ne signifie pas « prier pour que tous se convertissent au catholicisme » mais « prier pour que nous puissions nous enrichir mutuellement de nos histoires, nos traditions, nos charismes » dans le dialogue, sans rejeter l’autre, en ayant tous le regard tourné vers le Christ. Ce dialogue peut s’avérer difficile, délicat, car s’il est ouverture sur les charismes des autres églises, il est aussi réflexion commune sur nos traditions théologiques ou liturgiques respectives. Depuis un demi-siècle, nombreuses sont les initiatives des différentes Eglises pour avancer ensemble vers l’unité.
Car, de fait, on ne se suffit pas à nous -mêmes. L’enjeu de l’unité, ce n’est pas nous, avec, au mieux, une connaissance intellectuelle des autres. L’enjeu, c’est le Christ lui-même. Nous sommes le corps du Christ. Nous avons été baptisés dans le même Esprit-Saint.  Si nous sommes divisés, en rivalité, en rejet, c’est le Corps du Christ qui est divisé, broyé. Quel visage voulons-nous donner de Jésus, quelle image voulons-nous donner de l’action de l’Esprit-Saint dans tous les cœurs, quels qu’ils soient ?  « Nous avons été baptisés pour former un seul corps. »

C’est ce même Esprit qui repose sur nos Eglises : « L’Esprit du Seigneur m’a envoyé proclamer la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs la délivrance… » Un Royaume divisé contre lui-même n’est pas un lieu de vie. Ouvrons donc nos cœurs au dialogue avec celui qui est différent, et demandons la grâce « d’éprouver la souffrance devant nos séparations ». L’autre différent est un trésor. Au lieu de nous fermer, apprenons à aimer les richesses des autres : elles nous font grandir, pour hâter ensemble la venue du Royaume de Dieu !