Sur la montagne, Pierre, Jacques et Jean entendent ces paroles et sont témoins de la gloire de Jésus environ huit jours après avoir entendu Jésus dire : « Le Fils de l’homme doit souffrir beaucoup, être rejeté par les anciens, les grands-prêtres et les scribes, être tué, et, le troisième jour, ressusciter. » (Lc 9,22)
Contradiction ?
Passion et gloire : la gloire de Jésus est ancrée dans le don de sa vie pour chacun de nous.
Tout au long de cette semaine, les textes nous invitent à contempler ce double mouvement : le prophète attaqué trouve refuge en Dieu, le pauvre Lazare partage la vie éternelle, Jérémie invite à mettre notre confiance en Dieu, nous sommes chacun invités à quitter nos suffisances et nos certitudes pour nous ajuster à la Parole de Dieu…
Quel mystère que ce double mouvement de « la grâce qui coûte » : la grâce qui nous amène à sortir de nous -mêmes pour suivre Jésus-Christ jusqu’au bout : nous laisser déranger, interpeller, bousculer par une parole d’Évangile … « Elle est grâce parce qu’elle appelle à suivre Jésus-Christ. Elle coûte parce qu’elle coûte à l’être humain le prix de sa vie ; elle est grâce parce que, alors seulement, elle offre la vie à l’homme. » (D. Bonhoeffer Vivre en disciple)
Dans ce temps qui nous mène vers Pâques, laissons-nous entraîner sur ce chemin de la grâce, dans la confiance, voire dans la contradiction, comme l’ont vécu Lazare ou Jérémie : sur de toutes petites choses de notre quotidien, comme sur les grandes choses, choisissons Dieu, simplement parce que nous voulons témoigner que la vie en Dieu est un trésor, et que sa présence, quel qu’en soit le coût, est d’abord notre unique source de vie.