Commentaire d’évangile

Commentaire d’évangile

Dimanche 14 mars

4ème dimanche de Carême

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (3, 14-21)

«Dieu a tant aimé le monde…»

Jésus explique à Nicodème, un spécialiste de la Loi, comment et pourquoi Dieu aime le monde. «Il a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais ait la vie éternelle».

Au cours de l’Exode à travers le désert, les hébreux avaient récriminé une fois de plus contre Dieu. Ils ont été mordus par des serpents venimeux et beaucoup sont morts. C’est alors qu’ils crièrent vers Moïse en le suppliant d’intercéder pour eux auprès de Dieu. Dans sa miséricorde infinie, Dieu eut pitié du peuple. Il ordonna à Moïse d’élever dans le campement un serpent de bronze de sorte que tous ceux qui avaient été mordus s’ils regardaient vers le serpent de bronze étaient guéris. Ainsi fut sauvé le peuple d’Israël.

Dans le langage de la Bible, le verbe regarder signifie adorer. En regardant le serpent de bronze, c’est Dieu qu’on adorait.

Nous sommes invités à «élever» notre regard vers le Christ sur la croix pour être sauvés. C’est par la croix, signe de salut et non de condamnation, que se révèle cet amour unique. Dieu nous a tout donné pour que le monde soit sauvé. Le Vendredi Saint, nous chanterons : «Voici le bois de la Croix qui a porté le salut du monde ; venez, adorons».

La richesse de la miséricorde divine s’exprime d’abord dans le pardon. Aujourd’hui, nous vivons dans un monde où le Dieu de l’alliance est souvent oublié. Nos idoles actuelles, c’est l’argent roi, la course au profit, la violence, l’exclusion… Levons les yeux vers le Seigneur, ne nous laissons pas attirer par ce qui nous tente et nous aveugle.

Seigneur, toi qui nous fait passer des ténèbres à la vraie lumière, donne-nous d’aimer ton regard, qui n’est qu’amour, miséricorde et pardon, et accorde nous la grâce de vivre dès à présent dans la Lumière pascale.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (3, 14-21)

 En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

 Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »