Commentaire d’évangile

Commentaire d’évangile

Dimanche 11 septembre
24ème dimanche du temps ordinaire

Evangile selon saint Luc 15, 1-32

Ce dimanche, Jésus raconte les trois paraboles qui ont pour but de répondre aux pharisiens qui l’accusent  de faire bon accueil aux pécheurs. Ces trois paraboles sont intimement liées. Joie du berger qui retrouve celle de ses 100 brebis qui s’était égarée, joie de la femme qui perd l’une des 10 pièces qu’elle avait et la retrouve. Joie du père dont le fils revient après avoir dilapidé son héritage. Elles nous parlent de  joie et de conversion : «ce qui était perdu est retrouvé».

Penchons-nous sur la parabole du Fils prodigue.

Un homme avait deux fils. Un jour, le plus jeune vient lui demander sa part de l’héritage familial de façon anticipée. Le père lui remit sa part, et le jeune homme s’en alla dans un pays lointain mener une vie de débauche. Au fil du temps, il se perd, il s’égare, il jouit des plaisirs faciles de la vie, puis il se rend compte qu’il ne lui reste bientôt plus rien, pas même sa propre identité de fils. Il est contraint de garder les porcs, animal impur par excellence.

Il commence à mesurer  la chance qu’il avait et le gâchis qu’il en a fait, il est au bout du rouleau et a perdu confiance en lui-même. Il se décide à reprendre la route de la maison paternelle. Il n’ose envisager un retour vécu dans l’amour qu’il croyait avoir brisé. Son espoir n’était que de retrouver de quoi manger et de quoi vivre : une place parmi les ouvriers. Il n’est plus digne d’être admis comme un fils.

Dès son arrivée, son père le serre dans ses bras et le fils réalise que son père était resté pleinement son père.

C’est une autre nourriture qu’il lui offre de vivre, à lui qui est resté son fils. C’est une autre place qu’il lui redonne, celle qui, malgré l’absence, est restée la sienne au cœur de sa famille, C’est la part d’héritage qui ne disparaît pas comme des choses matérielles : l’amour.

Le frère aîné manifeste sa colère, sa jalousie en accusant son père de favoritisme et de festoyer avec celui qui n’est qu’un pécheur. Ici encore, le père manifeste sa miséricorde : «Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi… .ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé».

Dieu veut croire à la capacité de chacun de se convertir. Il n’enferme personne dans son passé, Il nous prend par la main pour nous sortir des chemins de perdition et nous conduire  vers la vraie vie.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 15,1-32. 

En ce temps-là,  les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. »
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?
Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !” Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit»
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” Il se leva et s’en alla vers son père.

Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer.
Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »