Aujourd’hui, nous entrons dans la deuxième semaine de l’Avent, les yeux et le cœur tournés vers celui qui doit venir, comme nous y invite le prophète Isaïe. Jean-Baptiste nous rappelle que L’Avent est d’abord un chemin de conversion. A sa suite, tournons-nous vers celui qui doit venir, mettons-nous en chemin vers Bethléem.
Bethléem, la ville d’origine de David : une petite ville ordinaire. Jésus se rattache aux humbles origines de David à Bethléem, plutôt qu’à sa gloire royale liée à Jérusalem. Le chemin vers « la ville de David » nous invite donc à tourner nos regards vers ce qui en nous est humble, voire pauvre, car c’est dans ces lieux de notre vie que le Seigneur veut venir prendre chair. Cela nécessite de notre part un déplacement de notre regard, une conversion du cœur, comme nous le clame aujourd’hui Jean-Baptiste : « Convertissez-vous ! » Oui, convertissons-nous ! Mettons-nous en route vers Bethléem !
Cette mise en route se fait à la suite de Joseph et Marie. Ils l’ont vécue par obéissance à la loi humaine du recensement, mais aussi comme une démarche de confiance : La naissance de Jésus à l’issue de leur déplacement n’est pas un incident de parcours. Cette longue marche pour Joseph et Marie, n’est-elle pas l’image du chemin que nous avons à parcourir pour accueillir Jésus dans nos comportements, nos habitudes ? Que ce temps de l’Avent porte son fruit :Peut-être dans notre façon d’envisager la fête de Noël, l’ouverture de notre cœur à des réalités qui nous déconcertent, à des relations nouvelles …Dans notre cadre familial, social, mettant à distance la frénésie de préparatifs de toutes sortes, osons vivre ce déplacement pour donner vraiment sa place à l’événement que nous fêtons: Un Sauveur nous est né.
Alors que César Auguste semble conduire les événements, avec son ordre de recensement, en définitive, c’est bien Dieu qui poursuit son plan de salut. De même, au milieu de tant de lumières factices qui peuvent obscurcir la fête, accueillons la naissance de Jésus dans le concret de notre quotidien.