Éteindre la guerre ? 

Éteindre la guerre ? 

Nous sommes confrontés en ce moment à une guerre qui est à notre porte. Et nous nous sentons impuissants. L’espérance renaît en la bonté de l’homme lorsque nous entendons les élans de générosités envers les réfugiés.

Mais il est aussi une guerre qui est proche de nous, et à laquelle nous avons la capacité de mettre fin, sans tarder. « J’ai vu la souffrance de mon peuple » (Exode 3,7). Cette guerre est celle qui se déclare en nous et autour de nous lorsque nous sommes incapables de pardonner, de demander pardon, ou de nous pardonner à nous-même, lorsque notre égo prend tant de place que sans nous en rendre compte parfois, nous éliminons les autres qui nous gênent ou nous les ignorons.

Le grand drame est notre aveuglement face à ce mal que nous faisons parfois sciemment, parfois sans nous en rendre compte, par manque de courage ou d’amour. Notre difficulté est aussi de ne pas croire jusqu’au bout que Dieu nous a réellement, complètement pardonnés. Alors nous n’arrivons pas à pardonner aux autres. 

« Moi si j’avais commis, tous les crimes possibles, je garderai toujours la même confiance, car je sais bien que cette multitude d’offense, n’est qu’une goutte d’eau, dans un brasier ardent ». (Ste Thérèse de l’Enfant Jésus). Ce brasier ardent de l’Amour de Dieu se consume et consume en nous toute amertume, rancœur, désir de vengeance, et il nous redonne Vie. « Je suis celui qui SUIS » (Exode 3,14). Il EST et veut que nous SOYONS vivants, libres de nos chaînes !

Aujourd’hui, le Seigneur nous met devant notre liberté et la conséquence de nos actes. Dieu est patient, mais il est urgent de pardonner et de demander pardon pour que les petites blessures ne s’infectent pas et provoquent un mal encore plus grand. Demandons-en la grâce au Seigneur, car parfois, lui seul peut pardonner en nous.

En cette journée de prière pour les victimes des abus dans l’Eglise prions pour que Dieu qui « voit la souffrance de son peuple »(Exode 3,7), puisse convertir nos cœurs et nous sortir de nos aveuglements face à notre péché et ses conséquences concrètes sur nos relations et donc notre monde.