Cette phrase « Je ferai de toi la lumière des nations » est tirée d’Isaïe 49,3-6 que nous lisons ce dimanche et s’adresse au serviteur de Dieu, c’est-à-dire Jésus. Jésus est la lumière pour toute l’humanité, celui qui éclaire le chemin et donne sens à nos pas, à nos vies. C’est lui qui restaure, par son amour donné, l’Alliance entre Dieu et son peuple.
L’Evangile va continuer sur cette image en précisant que la lumière qu’il donne, c’est l’Esprit-Saint. En effet, comment Jésus va-t-il éclairer nos pas et nous aider à suivre la route, si ce n’est par l’Esprit de lumière que nous avons reçu à notre baptême et qu’il veut nous donner, sans relâche, chaque jour ?
« Lui vous baptise dans l’Esprit-Saint », précise l’Evangile. Il ne s’agit plus seulement d’un baptême d’eau, comme celui de Jean-Baptiste, qui appelle à la conversion, mais d’un baptême dans l’Esprit qui pardonne et restaure la vie en nous.
A propos du baptême, Paul dira en Galates 3, 27 « Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ ». Ainsi, par le baptême, nous sommes étroitement associés à cette mission du Christ : Non parce que nous sommes la lumière, mais parce que nous sommes les porteurs de la lumière.
Cette lumière permet de nous regarder en vérité et humilité, avec nos limites, nos faiblesses, nos péchés.
Mais elle est douce, cette lumière du Christ, elle nous ouvre à sa miséricorde. Nous avons un devoir d’en témoigner, partout où nous sommes, avec discernement : savoir se taire et savoir prendre la parole, et parfois aussi accepter la critique ou la remise en cause.
Nous sommes invités à être des transmetteurs de la douceur du Seigneur qui est venu non pas détruire mais fortifier, guérir, délivrer, donner sa paix et sa joie.« Je ferai de toi la lumière des nations » s’adresse donc aussi à nous. Comme Jésus, prenons du temps pour nous mettre à l’écart et prier.