Cette 4ème semaine de carême commence par le dimanche appelé dimanche de lætare qui se traduit par « réjouis toi », premier mot de la prière d’ouverture de la messe : « Réjouis toi, Jérusalem et rassemblez vous, vous tous qui l’aimez : soyez dans le bonheur, réjouissez vous avec allégresse, vous qui avez été dans la tristesse : ainsi, vous serez nourris de de son lait et rassasiés de la consolation qui est pour vous » (Is 66,10-11)
Cet appel à la joie vise à nous offrir à l’avance le parfum de la joie pascale. Elle nous rappelle que nous nous approchons effectivement de l’exultation de la joie pascale que nous chanterons lors de la nuit de Pâques dans l’Exultet :
« Exultez de joie, voici la lumière ! Exultez de joie, Christ est ressuscité » !
Cette invitation à la joie impacte même la liturgie. En effet, la couleur liturgique est le rose. Le son des instruments est admis. L’autel peut être orné de fleurs. C’est à une joie paisible que nous sommes invités. En fait, Dieu veut que nous soyons totalement heureux. Cette pause, au milieu du carême, en son 25ème jour, est vraiment importante : nous pourrions rendre grâce pour les œuvres déjà accomplies et reprendre des forces pour les dernières étapes à parcourir.
Les textes liturgiques nous l’assurent : Dieu reste fidèle à son désir de nous sauver. Il est bon de le savoir, au regard de l’actualité et vu notre monde, qui de plus en plus, non seulement, cherche à se construire en dehors de tout fondement divin, mais exclut souvent Dieu de ses décisions. Nonobstant cela, Dieu ne cesse de vouloir nous sauver. Il ne veut pas la mort du pécheur mais sa conversion. Il nous appelle inlassablement à revenir vers lui de tout notre cœur : « Convertissez vous et croyez à la bonne nouvelle. » Il nous invite à regarder le monde avec lui et comme lui.
Profitons donc de ces derniers jours du Carême pour ouvrir les yeux sur la Vérité et renaître à la Lumière de la Vie. Oui, levons enfin nos yeux vers la croix du Christ. Avec lui, nous pourrons faire un pas de plus. Par sa croix, il guérit les blessures du monde. Il est la Lumière plus forte que la nuit, l’amour plus fort que la mort. Alors oui, levons les yeux, le Christ nous supplie, tournons nos regards vers lui, dans la joie !