« Tu l’as dit : Je suis roi. Mais ma royauté n’est pas de ce monde. » Cette réplique de Jésus à Pilate semble prendre le contre-pied de ce qu’on considère comme grand et puissant en ce monde. Et pourtant, le mot roi apparait 61 fois dans les évangiles ; Royaume des cieux : 62 fois ; Royaume de Dieu : 52 fois.
Dieu règne dans le ciel. Le mot dit bien ce que nous comprenons dans le Notre Père, quand nous prions pour que le règne de Dieu, effectif au ciel, s’étende aussi à la terre.
En 1925, dans l’encyclique « Quas primas » qui instituait la fête du Christ-Roi, le Pape Pie XI écrivait :
« On dit que le Christ est le Roi des cœurs, à cause de son inconcevable charité qui surpasse toute compréhension humaine, et à cause de sa douceur et de sa bonté qui attirent à lui tous les cœurs. »
Que serait un monde dans lequel la prière du Notre Père serait exaucée ? L’encyclique donne une réponse :
« Si les hommes venaient à reconnaître l’autorité royale du Christ dans leur vie privée et dans leur vie publique, des bienfaits incroyables – une juste liberté, l’ordre et la tranquillité, la concorde et la paix – se répandraient infailliblement sur la société tout entière. »
Ne nous précipitons pas pour dire qu’on en est encore loin. En fait, sous nos yeux, depuis quelques années, deux immenses « machineries » humaines paraissent lancées l’une contre l’autre.
L’une est la préparation de la guerre, celle-ci bénéficiant de la redoutable efficacité de la technologie d’aujourd’hui.
L’autre témoigne aussi d’une superbe inventivité, mais laisse transparaître un projet tout autre : Il ne s’agit plus de détruire la terre, la mer et l’espace, mais de le protéger pour sauver la planète et les créatures qui y vivent encore.
L’Apocalypse, encore, nous parle d’Armageddon. Ce nom désigne un lieu qui serait celui de la bataille finale entre le bien et le mal…
Nous-mêmes, petits soldats, rangeons-nous sous l’étendard du Christ, notre Roi.