Connaître
Le verbe connaître est très utilisé dans la Bible par exemple Jérémie 1,5 :
« Avant même de te former dans le sein de ta mère, je te connaissais ».
En français, ce mot « connaître » se déploie dans un contexte de savoir intellectuel avec des contenus abstraits. Dans la Bible, en revanche, il désigne d’abord une expérience concrète, un vivre ensemble, une relation. Connaître quelqu’un c’est entrer en relation avec lui : solidarité familiale, amour conjugal, relation intime.
Dans l’Ancien Testament, c’est d’abord Dieu qui nous connaît et nous aime. Pour entrer en relation avec nous il révèle son nom, partage ses projets et révèle son amour en toutes circonstances.
En revanche, le Peuple de Dieu méconnaîtra cette relation et devra revêtir un cœur nouveau donné par l’Esprit-Saint pour que tous puissent découvrir la profondeur de l’amour de Dieu : « ils me connaîtront tous des plus petits jusqu’aux plus grands. » (Jérémie 31,34)
Dans le Nouveau Testament, la vraie connaissance de Jésus par ses disciples se développera à partir de sa résurrection : Ainsi pour les disciples d’Emmaüs : « leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent. » En effet, seul l’Esprit-Saint nous rend capables d’entrer dans cette connaissance intime de Dieu qui fait dire à Paul :
« Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, et cet Esprit crie « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! » (Galates 4,6)
Ainsi, dans l’Eglise, quand on parle de formation, il faudrait toujours avoir en tête cette signification biblique expérimentale du mot « Connaître ».