Le Sang
Le mot « sang » est fréquent dans la Bible.
- Le sang représente la vie de l’être humain. Comme dans les religions anciennes du Moyen-Orient, le sang, c’est la vie. Or tout ce qui touche à la vie est en rapport étroit avec le divin et donc sacré. Cela est particulièrement vrai pour Israël dans la mesure où l’être humain a été créé à l’image de Dieu. Cette dignité de l’homme fondera l’interdiction du meurtre « Tu ne tueras pas » car Dieu est à l’origine de la vie dont le sang est le symbole.
- L’interdiction alimentaire de manger des viandes non saignées repose sur cette symbolique du sang. Et cette interdiction est tellement ancrée jusque dans le judaïsme contemporain de Jésus que les apôtres demanderont aux chrétiens non juifs de s’abstenir de la viande non saignée pour leur permettre de manger à la même table.
- Le sang de l’alliance : le sang est aussi un élément central des sacrifices et est particulièrement mis en évidence dans la conclusion de l’alliance entre Dieu et le peuple d’Israël au Sinaï après la sortie d’Egypte : C’est le sang de l’Alliance. Jésus en versant son sang sur la croix reprendra cette signification en disant qu’il s’agit du « sang de l’alliance versé pour la multitude. » (Marc 14,24) Sang de l’alliance et aussi sang du sacrifice expiatoire, le sang du Christ signifie aussi le salut et le pardon accordé aux hommes par la mort « sanglante » du Christ.
- Le sang est aussi ce qui donne la vie. C’est ce que Jean développe dans son Evangile.
- Sur la croix, le côté transpercé de Jésus laisse jaillir du « sang et de l’eau » : l’eau est signe du don de l’Esprit-Saint, et le sang est signe de la vie donnée qui laisse jaillir la vie.
- En évoquant le dernier repas eucharistique, Jean rappelle la phrase de Jésus : « Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. » (Jean 6,53) et « Mon sang est vraiment une boisson ».
Le chrétien est ainsi invité à communier au sang du Christ pour recevoir la vie et en devenir un « transmetteur. »