Les Cendres
Le début du carême est marqué par des cendres déposées sur le front.
La cendre a une triple signification :
Fragilité humaine :
· Lorsqu’Abraham demande à Dieu de pardonner à Sodome et Gomorrhe, il est conscient de sa petitesse face à Dieu et dit « « Je suis bien hardi de parler à mon Seigneur, moi qui suis poussière et cendre ». (Genèse 18, 27) Cendre est ici synonyme de poussière ou glaise et évoque l’origine de l’être humain créé par Dieu, être faible, fragile et mortel.
· Bien qu’issu de la poussière et de la cendre, l’être humain a reçu le souffle divin qui lui a donné la vie : « Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu, le couronnant de gloire et d’honneur. » (Psaume 8,5)
Désolation : La cendre est associée chez plusieurs prophètes à l’expression de la désolation face à un deuil ou une catastrophe : « Revêts le sac, roule-toi dans la cendre car soudain il arrive l’ennemi dévastateur. » (Jérémie 6,26)
Conversion : Se revêtir de cendres c’est aussi reconnaître son infidélité à l’alliance avec Dieu et son désir de changer de mode de vie. Cf. Jonas 3,6 « Revêtez-vous de sac, asseyez-vous sur la cendre et criez vers Dieu avec force et que chacun se détourne de sa conduite mauvaise. »
Que l’imposition des cendres nous rappelle que nous sommes poussières ; mais si nous nous laissons modeler par les mains de Dieu, nous redevenons une merveille. Que les cendres nous rappellent aussi que nous avons besoin de changer notre cœur pour retrouver en Dieu le chemin de la vie.