Le Mot de la Bible : L’entrée à Jérusalem
Quand Jésus entre à Jérusalem, le jour des Rameaux, il est accompagné par une foule nombreuse de pèlerins. Il arrive du Mont des Oliviers et demande qu’on lui prête un âne qui n’a encore jamais été monté. Jésus revendique ainsi le droit royal, qui existait à l’époque, de réquisitionner tout moyen de transport.
Il tient à accomplir la Parole de Dieu, qui exprime la volonté de son Père, comme en Zacharie 9,9-10 cité par Matthieu :
« Exulte de toutes tes forces, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici ton roi qui vient à toi : il est juste et victorieux, pauvre et monté sur un âne, un ânon, le petit d’une ânesse. Ce roi fera disparaître d’Éphraïm les chars de guerre, et de Jérusalem les chevaux de combat ; il brisera l’arc de guerre, et il proclamera la paix aux nations. Sa domination s’étendra d’une mer à l’autre. »
Jésus est un roi briseur de guerre, un roi de la paix, de la simplicité, un roi des pauvres. Un roi universel.
Les disciples et la foule après eux, jettent leur manteau, et Jésus s’assoit dessus comme en 1 Roi 1,33 dans le récit de l’élévation de Salomon sur le trône de David : « Et David leur dit : « Vous placerez mon fils Salomon sur ma propre mule, et vous direz : “Vive le roi Salomon !” ; c’est lui qui régnera à ma place. »
Les disciples font donc un geste d’intronisation royale dans la tradition de la royauté de David et de l’espérance messianique. La foule des pèlerins crie les paroles du psaume 118,25
« Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! De la maison du Seigneur, nous vous bénissons !
Dieu, le Seigneur, nous illumine. Rameaux en main, formez vos cortèges jusqu’auprès de l’autel. »
A l’inverse, Les habitants de Jérusalem qui assistent à cette arrivée expriment leur ignorance et leur frayeur qui, bientôt, se transformera en rejet et condamnation à mort.