Sauveur
« Un sauveur vous est né ! » (Luc 2,11)
Telle est la proclamation des anges aux bergers pour désigner Jésus dont le nom signifie bien la raison d’être de sa venue sur terre : Jésus = le Seigneur sauve. Que signifie le mot sauveur ?
Dans l’Ancien Testament, Dieu est celui qui sauve : Il protège du danger, guérit, libère et donne la victoire sur les ennemis. Le salut est assimilé à la vie, la santé, la paix, la liberté.
Israël a relu son histoire à la lumière du salut donné par Dieu. On trouve, par exemple, Noé sauvé du déluge, Moïse sauvé des eaux, le peuple de Dieu libéré de l’esclavage en Egypte, et plus tard, avec David, le peuple sauvé de la domination des Philistins.
Plus tard, les prophètes – Isaïe, Jérémie, Ezéchiel – rappelleront à Israël qu’il n’y a, en réalité, pas d’autre sauveur que le Seigneur : Il sauve ceux qui espèrent en lui et ce salut s’étend à la terre entière. « Hors moi, pas de Dieu ; de Dieu juste et sauveur, pas d’autre que moi ! Tournez-vous vers moi : vous serez sauvés, tous les lointains de la terre ! Oui, je suis Dieu : il n’en est pas d’autre ! » (Isaïe 45,21)
Malgré le retour de l’exil et la reconstruction du Temple, les juifs subissent bien des épreuves et des persécutions jusqu’à l’arrivée de Jésus. Le peuple tout entier est ainsi tendu vers un salut qu’il attend avec impatience et qui s’exprime à travers l’espérance d’une venue imminente du Messie.
Jésus se révèle comme « le Sauveur » à travers les miracles et les guérisons qu’il opère. Mais il fait également comprendre que le salut qu’il apporte va bien au-delà puisqu’il pardonne les péchés et qu’il rend présent, en sa personne, le Royaume de Dieu. Cette manifestation du salut en Jésus Christ culmine dans la Croix et la Résurrection du Christ.
A Noël, l’Eglise célèbre Jésus-sauveur qui est venu, qui vient et nous attendons son retour.