Dans ces jours qui suivent la fête de la résurrection du Christ, nous pouvons nous dire, comme parfois, les enfants : « C’était facile pour ceux qui vivaient au temps de Jésus, ils le voyaient, ils pouvaient lui parler » Hum ! certes, ils le voyaient et pouvaient lui parler, mais les récits nous montrent bien que cela n’a pas suffi pour reconnaître en lui Dieu, venu sur terre pour nous sauver de la mort et du péché. Ils ont eu du mal à reconnaître Jésus ressuscité.
C’est bien la situation de Thomas : Il ne lui suffit pas d’entendre de la part des apôtres que Jésus est ressuscité, qu’il leur est apparu. Il a besoin de preuves, il est concret, Thomas : « Si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Jésus est miséricordieux avec lui : pas de reproches, mais une invitation à s’approcher davantage de lui, avec beaucoup de douceur dans ses paroles : « Avance ton doigt ici et vois mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté :
cesse d’être incrédule, sois croyant ».
Il a suffi de ces paroles pour que Thomas s’écrie : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». L’évangile ne dit pas que Thomas a réellement touché les plaies de Jésus ; ce sont ses paroles qui ont provoqué la reconnaissance : Jésus qui se met à son niveau, sa miséricorde qui le prend là où il en est, comme il est, bien humain, avec sa difficulté à croire. Et parce que Jésus a vu le désir de Thomas, celui-ci, à son tour, a pu voir Dieu en Jésus. Il peut alors proclamer que Jésus est « mon Seigneur et mon Dieu ».
Ne sommes-nous pas un peu comme Thomas ? Comme nous aimerions avoir des preuves que Dieu est présent dans notre vie ! Mais entendons-nous bien cette invitation : « Avance… et vois… » C’est un Dieu miséricordieux qui te dit de t’approcher de lui, d’avancer ta main dans ses plaies, avec tes difficultés à croire : Là, tu sauras que l’Amour infini insuffle sa vie dans la déchirure de tout homme, là, tu sauras qu’Il est vivant, tu le reconnaîtras comme ton Seigneur et ton Dieu.