Aujourd’hui l’Église nous invite à méditer sur le récit de la tempête apaisée. L’intervention magistrale de Jésus qui apaise la tempête occulte souvent la première phrase du récit : « Passons sur l’autre rive !»
L’histoire du Peuple de Dieu s’enracine dans des déplacements continuels.
Abraham quittant son pays, les hébreux pérégrinant dans le désert, …jusqu’à Marie qui va à la rencontre de sa cousine Élisabeth, la sainte Famille s’enfuyant en Égypte etc.
La vie chrétienne est une marche, un déplacement, une sortie vers un pays souvent inconnu. Et le pape François aime bien rappeler que l’Église n’est elle-même que lorsqu’elle est en sortie, qu’elle va vers les périphéries, vers l’autre qui est différent. C’est une Église qui part à l’aventure. Il nous invite ainsi à « sortir de nos zones de confort et de nos canapés ».
Être en sortie c’est aussi changer ses habitudes et accepter d’être exposé à de petites tempêtes intérieures liées au changement. Pour chacun d’entre nous cet appel se concrétise de manière différente : pour les uns il s’agira d’abord de s’arrêter pour prendre du temps pour Dieu, pour d’autres il s’agira de moduler son emploi du temps et de l’équilibrer entre vie professionnelle, familiale, service d’Église et loisir. A chacun de sentir à quel passage le Seigneur l’appelle.
L’autre soir, il y avait le match de foot France-Allemagne et aussi réunion de préparation au baptême. Les 10 parents avaient répondu présents. Ils avaient accepté de passer sur l’autre rive, avec Jésus.
« Passer sur l’autre rive » c’est accepter de faire de sa vie un don, pour Dieu et pour l’autre, accepter que la vie chrétienne soit un perpétuel chemin de croissance.
Mais avec Jésus dans ma barque, je ne crains rien. Je sais qu’il me conduit vers plus de vie.
Savoir aussi que « passer sur l’autre rive avec lui » c’est courir une aventure imprévue mais passionnante ; avec pour seul bagage la confiance en Lui.