Pendant ce temps pascal, les Actes des apôtres nous racontent la naissance de l’Eglise : comment les apôtres ont évangélisé, comment l’Eglise s’est formée, avec ses joies et ses difficultés, avec ses fruits.
Le texte de ce dimanche nous montre une communauté qui se structure : les apôtres au service de la parole de Dieu, et sept hommes « remplis d’Esprit-Saint et de sagesse » pour servir aux tables, c’est-à-dire pour prendre soin de ceux qui sont dans le besoin – les veuves, nous précise le texte. On a fait de ce texte le récit de l’institution des premiers diacres, ce qu’il faut comprendre aujourd’hui circonspection, car, bien évidemment, l’Eglise ne se compose pas de « prêtres célébrant la messe, » de « diacres répondant aux besoins des personnes » et « des autres. »
Ce qu’on peut entendre, c’est surtout que vivre notre foi en Eglise nous engage, chacun, selon ce que nous sommes et là où nous sommes. Les récits des Actes des apôtres nous le montrent clairement :
Que l’on soit récemment converti comme Nicolas, marchande de pourpre comme Lydie, jeune comme Timothée, ou plus âgé comme Eunice, sa mère ou Loïs, sa grand-mère, – comme l’évoque Paul dans 2 Tm 1,5 – nous avons à prendre notre part à la construction de l’Eglise. Chacun de nous est indispensable, chacun de nous est une pierre vivante dans l’édifice de l’Eglise. Pierre vivante, c’est-à-dire qui se donne, qui choisit d’être témoin de l’amour du Christ là où elle est, qui ose s’exposer à la critique ou au rejet, comme la pierre angulaire qui a été rejetée des bâtisseurs. Exigence du témoignage, exigence d’une parole évangélique dans un monde qui parfois ne sait plus discerner l’essentiel, mais aussi cheminement quotidien avec le Christ. La Parole de Dieu nous le rappelle vigoureusement aujourd’hui.
Que le Seigneur nous donne d’être pierre vivante au service de l’Eglise !