Les Pères du désert ont vécu dans les déserts d’Égypte, de Palestine et de Syrie entre le 3ème et 4ème siècle. Ils étaient souvent moines et sont reconnus pour leur sagesse.
L’un d’eux avait dans sa cellule une jarre d’eau avec de la vase au fond. Quand un visiteur allait le voir pour l’interroger sur le sens de sa démarche, il remuait la jarre et demandait à son interlocuteur de regarder dedans. Il ne voyait qu’une eau trouble. Puis il restait un moment en silence et il demandait à nouveau à son visiteur de regarder dans la jarre. La vase s’était déposée au fond, l’eau était devenue limpide, et son visage se reflétait sur la surface de l’eau. Le désert est ce lieu où nous pouvons déposer notre agitation. Il est le lieu de la rencontre avec Dieu.
Ce dimanche, nous entendons dans la première lecture Isaïe 40,1-5 : « Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ». Le temps de l’avent est donc ce temps privilégié pour se préparer à la venue du Seigneur. Il s’agit de se préparer à accueillir l’amour immense de Dieu pour chacun d’entre nous et de goûter sa présence parmi nous, en nous.
Il nous est donc proposé de nous retirer de l’agitation, et de nous mettre à l’écart, « dans le désert », en silence, pour prier et lire la Parole de Dieu. Ce sont des moments privilégiés de cette rencontre avec le Dieu vivant.
Et si chacun prenait la décision « d’aller au désert », de se « retirer », de se mettre à genoux devant un crucifix et de prendre quinze petites minutes de prière, en silence ? C’est le chemin le plus rapide et le plus droit pour se rapprocher de Dieu !
Bonne route vers Noël !