« Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ » (Galates 3,27). Cette phrase évoquée au baptême, quand le nouveau baptisé revêt le vêtement blanc, fait écho à la demande de Paul « Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ ». En ce début d’Avent, Paul nous invite à réactualiser la grâce de notre baptême. Souvenons-nous de ce cri de Jean-Paul II, à Paris : « France, qu’as-tu fait de ton baptême ? »
L’image du vêtement est souvent utilisée dans la Bible. De même que la nourriture, la boisson et le logement, le vêtement sert à combler les besoins élémentaires de l’être humain pour vivre.
Revêtir le Christ c’est reconnaître que nous avons besoin du Christ pour vivre. De même qu’il est notre nourriture, notre boisson, l’eau vive qui nous désaltère, notre demeure – celui chez qui nous habitons -, il est notre vêtement.
Avons-nous vraiment conscience que, sans le Christ, nous mourrions. Non pas physiquement bien sûr, mais humainement et spirituellement. Le Christ m’ouvre l’intelligence du cœur, m’apprend à discerner l’essentiel du secondaire, à voir et à entendre les détresses humaines, à entrer en relation avec Dieu-Père.
Le vêtement représente aussi la dignité de l’homme et sa fonction : c’est le manteau du roi, du juge, du prophète. Le vêtement représente le pouvoir ou l’honneur liés à une mission.
Revêtir le Christ c’est donc être associé à la personnalité du Christ et à se comporter, comme lui et avec lui, à transformer notre façon de penser pour discerner quelle est la volonté de Dieu (Romains 12,2).
De même que la conversion écologique nous oblige à repenser notre manière de vivre, de consommer et d’utiliser l’énergie, de même revêtir le Christ nous conduit à vivre autrement et à nous comporter en « vrai Christ ». Tout un programme qui est au-dessus de nos simples forces et que seul l’Esprit-Saint pourra nous aider à remplir. Avec Paul, pendant ce temps de l’Avent demandons au Christ de « raviver en nous le don gratuit de Dieu (l’Esprit-Saint), … Esprit de force, d’amour et de pondération » (2 Timothée 1,6).