Ah si nous connaissions l’avenir ! Mais les experts se trompent, les charlatans nous trompent et nous-même, nous ne voyons pas clair devant nous.
Nous ne savons pas combien de temps nous allons vivre. Nous ne savons ni comment, ni où, ni quand nous aurons cessé de vivre ici, sur cette terre.
C’est à cela que nous pensons instinctivement, quand Jésus nous avertit : « Veillez, car vous ne savez ni le jour, ni l’heure ». Nous supportons mal d’ignorer ce qui nous attend et il nous arrive d’avoir peur.
Or nous sommes appelés à penser et à vivre dans l’incertain. Alors même que nous avons besoin de certitudes : être certains de ce que nous croyons, de ce qu’on nous raconte, de ce qu’on nous présente comme la vérité ! Être certains que les choix que nous faisons sont les bons, que nos comportements sont justes et ajustés aux situations. Le disciple de Jésus, que nous sommes invités à être, n’a pas reçu ce privilège de prévoir le futur.
Dans la parabole, le retour du maître aura lieu, mais l’heure de ce retour n’a pas été révélée aux 10 jeunes filles qui portent leur lampe. Ce récit nous enseigne le bon usage de l’incertitude : pour certains, Dieu semble être parti pour ne plus revenir, pour d’autres Dieu nous invite à attendre le retour du Christ, de vivre en état de veille, dans l’attente confiante d’un soir de fête où il nous appellera à aller au-devant de lui.
En attendant, renouvelons l’huile de notre lampe, c’est-à-dire l’amour de notre cœur.