« Qu’ils deviennent un, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. »
Telle est la dernière prière de Jésus pour ses disciples présents et à venir.
L’unité est un bien précieux pour ceux qui la vivent. Elle comporte une saveur inimitable, elle a valeur en elle-même, elle est profondément désirable.
Or, l’unité est aussi terriblement difficile à réaliser !
La désunion est un spectacle quotidien à tous les niveaux. Dans la marche du monde à grande échelle (politique, économique, etc.), c’est clair. A des niveaux plus modestes, ça l’est aussi souvent. Combien de partis, d’ONG, d’associations, où les énergies se dissolvent dans les différences de doctrine, les ambitions personnelles, les conflits de personnes…
Quand une véritable unité est obtenue quelque part, cela attire toujours ceux qui la remarquent. Ils se disent qu’il y a un secret à percer. Et ceux qui la vivent en sont profondément marqués. Tel footballeur international disait que pour gagner la coupe du monde, il faut des talents, mais aussi « de l’affection entre les mecs ».
Or, ce qui est frappant dans l’histoire de l’Eglise depuis deux mille ans, c’est justement la permanence et la violence des conflits. On peut trouver à cela beaucoup d’explications ; les plus dures ont été les différences théologiques. Pour leur manière de comprendre et de vivre la foi, beaucoup ont donné leur vie (mais surtout celle des autres !)
On peut croiser beaucoup de gens qui déclarent qu’ils commenceront à s’intéresser au christianisme quand les chrétiens seront d’accord entre eux. Et si cela arrive, vu la difficulté de la chose, c’est bien que le ciel s’en est mêlé. L’unité des chrétiens peut être une des plus puissantes preuves de l’existence de Dieu !
Comment ne pas se réjouir aujourd’hui en voyant le rapprochement des confessions chrétiennes, tant par le dialogue théologique que par l’amitié cultivée, la fécondité des inspirations puisées chez les autres. Nous venons de si loin ! Aujourd’hui, le miroir brisé commence à devenir un beau vitrail.
Jésus envoyait ses disciples deux par deux, pas seulement pour qu’ils se soutiennent mutuellement, mais surtout pour que leur message soit appuyé par le témoignage de leur unité.
Dit autrement : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres qu’on vous reconnaitra pour mes disciples. »