Nous sommes tous concernés par les révélations du rapport de la commission « Sauvé » commanditée par les évêques de France. Concernés, touchés, meurtris, déboussolés et remplis de compassion pour ces 200 000 à 350 000 jeunes victimes atteints dans leur développement affectif et sexuel. Pour beaucoup, la blessure n’est pas encore refermée.
Il est donc bon que la vérité soit faite, car la vérité rend libre.
Me reviennent alors certaines phrases du psaume 85 (84)
« Qu’ils ne reviennent jamais à leur folie » et plus loin « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ».
Pas de vérité sans amour : amour et compassion vis-à-vis des victimes, intercession pour elles mais aussi pour ceux qui ont commis ces crimes : le Seigneur a pour eux un chemin de salut et de libération. Prions pour leur conversion.
Amour mais aussi vérité pour chacun d’entre nous : nous pouvons, sans le vouloir, avoir été complices de cette situation, en acceptant ou en tolérant des situations « à risque ». Plus largement, dans tous les domaines de la vie, on peut avoir peur de dire des vérités qui dérangent, alors on ferme les yeux et on minimise la gravité de la situation. Ce rapport nous resitue face à notre responsabilité commune à tous, tant dans nos actes que dans nos attitudes.
Le psaume 85 se termine par ces mots : « Et les pas du Seigneur traceront le chemin ». Seigneur, tu nous invites désormais à poser, avec ton aide, des actes personnels et « systémiques » pour que ces maux puissent être éradiqués.
Seigneur, sois pour chacun de nous un soutien et un abri.