33ème dimanche du temps ordinaire (sur 34). Liturgiquement, nous sommes tout près de la fin des temps ! Ces derniers dimanches, Jésus nous l’explique par des « paraboles », petites histoires pleines d’enseignements.
Un maître s’en va en (long) voyage et confie ses biens à ses serviteurs : cinq, ou deux, ou un talent, à chacun selon ses capacités. A eux de les faire fructifier.
Le talent, à l’époque, c’est une grosse pièce en or, dont le pouvoir d’achat serait équivalent à 200.000 euros d’aujourd’hui. De quoi faire fructifier, en effet.
Faire fructifier ses « talents » ; à force de commenter cette parabole et de la rapprocher des efforts qu’il nous est possible de faire, le mot a pris un nouveau sens : le talent, c’est la somme des dons naturels reçus au berceau et ensuite développés.
Il est clair que les hommes sont très inégaux à cet égard. Certains en ont beaucoup, d’autres si peu… Les premiers seuls sont devenus célèbres. Platon, César, Michel-Ange, Mozart, Napoléon, Einstein, Pelé… Arrêtons la liste !
En effet, la parabole nous dit deux choses : les talents n’ont de valeur que s’ils ont servi les intérêts du maître (du Seigneur) ; et celui-ci félicite de la même façon tous ceux qui ont pleinement développé leurs talents.
« Très bien, serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton seigneur. »
Mère Teresa disait qu’il n’était demandé à personne de faire des grandes choses, mais seulement de mettre le plus d’amour possible dans les petites choses.
[Pour en revenir à la parabole, personnellement je trouve dommage que sur les trois serviteurs, celui qui n’aime pas son maître et s’en méfie est justement celui qui n’a reçu qu’un seul talent. Or, parmi ceux qui étaient bourrés de talents, certains les ont développés surtout pour la gloire et la puissance ! (voir liste ci-dessus).
Nous croyons à la miséricorde infinie de Dieu. Mais tout de même, « il nous faudra tous apparaître à découvert devant le tribunal du Christ, pour que chacun soit rétribué selon ce qu’il a fait, soit en bien soit en mal. » 2 Co 5,10
Un religieux canadien qui se savait atteint d’un mal incurable, et qui vivait paisiblement ses dernières semaines, était ainsi interrogé :
– Que voudriez vous qu’on dise de vous après ?
– Tout ce que je peux demander, c’est qu’on puisse dire : « Il a fait son possible. »
Faisons donc notre possible. Attention, c’est déjà beaucoup !